Autodidacte, Victorien Liria alias Maye, développe une personnalité graphique singulière dans le paysage du street-art. A travers des scènes allégoriques inspirées de ses expériences personnelles nourries par son imagination, cet artiste originaire de Sète exprime son goût du détail et de la narration par de grands personnages longilignes, souples et courbés habitant souvent les vestiges d’un monde futuriste. En confrontant la technologie et une végétation luxuriante, Maye nous rappelle la fragilité de la relation entre l’Homme et la nature en y glissant cette touche d’espoir qui perce avec la lumière.
Sur ce mur de l’Espace Gagarine, on retrouve un personnage typique de l’univers de Maye. S’imprégnant de l’histoire de Port de Bouc, Maye représente un pêcheur sur sa barque, entouré de filets et de poissons. Blessé au bras, le pêcheur ne peut plus ramer, ses membres se déchirent, métaphore du déclin du secteur de la pêche dans la région. Toute la composition donne l’impression que les éléments sont en lévitation, en mouvement, et que cette image est la photographie d’un instant suspendu dans le temps. L’arrière-plan dessine comme une mer de sable où d’autres bateaux voguent, nous plongeant alors dans un univers fantastique.
Par ailleurs, le nom de la barque, “Le Georges” est un clin d’oeil au gérant du Camping Bottai, où les artistes ont chaleureusement été accueillis pendant le festival.

Réalisation:

Localisation:

Espace Gagarine

Adresse:

Rue Charles Nédélec