Aphe
📍 Le Provence – rue Denis Papin 
Oliver Hollatz a commencé à explorer le graffiti à l’âge de 13 ans et a poursuivi son intérêt pour l’art urbain tout au long de sa carrière. Après avoir étudié la peinture à l’Université Alanus près de Bonn, en Allemagne, il a commencé à enseigner la peinture à l’université, poste qu’il a occupé jusqu’en 2022. En plus de son travail en solo sous le nom d’Aphe, Hollatz a également cofondé le duo mural APHENOAH avec l’artiste Noah Kauertz en 2019. Son travail artistique se concentre sur la création de rencontres avec l’existence pure des choses, mettant en évidence les qualités de lenteur, les atmosphères d’introspection et la sublimation des petites choses.

« Les éponges sont des objets auxquels on n’accorde généralement aucune attention ou qui ne se voient attribuer une valeur qu’en rapport à une action. Dans des lieux industriels comme Port de Bouc, mais aussi chez moi, dans la Ruhr (Allemagne), dont l’histoire est marquée par le travail, sa propre valeur individuelle est également définie par le travail. Dans ma peinture, la simple existence d’éponges dans un sac en plastique créée une scène et a donc une valeur bien qu’aucune action n’ait eu lieu. Je considère l’œuvre davantage comme une position sculpturale, dans le sens où dans la peinture je place un grand objet dans l’espace public, qui interagit avec le lieu. Quand j’ai dit aux habitants de Port de Bouc que je peindrais des éponges, la plupart associaient des éponges de la mer au lieu d’éponges à vaisselle. Probablement parce que cela est compris comme beau et a donc le droit d’être représenté. Avec le titre, je voulais aussi attirer l’attention sur un autre sujet, que nous, les humains, regardons aussi à contrecœur. »